quinta-feira, 16 de abril de 2015

Voici une belle expérience de notre Soeur au Benin.
 
 
Article CRSD : JUSTICE ET PAIX –

Développement par la formation agricole

L’agriculture, au Bénin, occupe plus de 70% de la population et constitue  plus de 40% du produit intérieur brut (PIB, 2OO2). Elle est la base de l’économie nationale. De fait, depuis quelques années, l’Etat béninois a opté pour une politique de diversification des filières agricoles au plan national, aussi pour contribuer à la réduction du taux de chômage auquel la jeunesse béninoise est confrontée aujourd’hui. L’état béninois a donc choisi de promouvoir l’agriculture par l’intensification de la formation agricole des jeunes dans des lycées agricoles. On compte actuellement, sur le plan national, huit (08) grands Lycées Techniques Agricoles répartis sur toute l’étendue du territoire du nord au sud.

Les apprenants qui viennent se former dans ces lycées techniques agricoles sont titulaires du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) pour  ceux du niveau II,  ou du Certificat d’Etude Primaire (CEP) pour le niveau I.  A la fin de la formation, le diplôme obtenu est équivalent au BAC ou au BEPC.

Depuis près de cinq (05) ans l’effectif des apprenants augmente chaque année, avec une croissance de 20 à 40%. Les établissements agricoles comptent entre 800 jeunes (petit lycée) et 3000 jeunes pour les plus grands lycées. Les formations se donnent dans plusieurs domaines : Production Végétale (PV), Production Animale (PA : élevage), Pêche et pisciculture (PP), Aménagement et équipement rural (AER) ; Foresterie  ;  et enfin Nutrition et Transformation des Aliments (NTA).

Les cours sont donnés par des professeurs dont 5 à 20% seulement sont des fonctionnaires d’Etat. La majorité des enseignants ont donc un contact (semestriel, annuel..) bien déterminé avec les établissements et sont payés par une assez maigre rémunération.

Les apprenants, à la fin de leur formation, peuvent s’auto-employer en créant leur propre entreprise. Cependant, il est à noter que beaucoup de jeunes sortis de ces lycées chôment par manque de fonds ou de crédits pour démarrer une activité.

L’état béninois forme depuis 02 ans les jeunes ayant déjà un diplôme technique à un entreprenariat. Beaucoup de jeunes sont intéressés mais à la fin de cette formation, il n’y a plus de porte de sortie non plus ; car sans un financement, le jeunes ne peuvent rien démarrer. Et seule une minorité de jeunes peut avoir le soutien des parents qui ont su planifier la formation de leur enfant... Beaucoup de jeunes ont besoin d’accompagnement : près de 30% des enfants sont en situation familiale difficile. D’autres ont pris une fois de la drogue…

Notons aussi que dans nos établissements agricoles plus de la moitié des enfants sont venus, poussés par leur parents, et donc sans conviction personnelle. D’autres ont choisi la formation agricole juste parce qu’ils ont beaucoup d’échecs dans leurs études au lycée classique… ils  viennent eux aussi découvrir. Certaines commencent à aimer en découvrant…

Depuis 2010, j’ai commencé à donner des cours de nutrition et de technique de transformation des aliments dans les lycées agricoles. La demande est de plus en plus importante surtout à cause de la qualité du travail  fait et aussi du manque crucial d’enseignants. Cette année j’enseigne dans 03 lycées au nord : 02 au sud et 01 au nord. Le calendrier scolaire est greffé sur le calendrier agricole. Le programme de formation prévoit des cours théoriques suivis des activités de production pratique. (Voir les photos élèves).

Parallèlement à la formation des élèves, il est aussi proposé aux adultes intéressés par la formation agricole des cours à distance avec des systèmes de  cours par regroupement, deux fois par an.

Depuis cette année, le Vicariat du Bénin avec la construction de la nouvelle communauté à Akassato, a initié un  projet de transformation des produits agro-alimentaires, nommé projet « ANS » : Agro-Nutrition-Santé. L’objectif est de proposer à la population des jus de fruits de bonne qualité et d’autres produits améliorés. Ce projet permet aussi d’offrir aussi à des mamans du quartier quelques activités salariées. Quelques jeunes aussi y sont très intéressés. (Voir photos de l’unité de production).

Avec l’appui de  toutes les sœurs du Vicariat et particulièrement des sœurs de la communauté d’Akassato, le projet, qui est à ses  débuts, est prometteur.

Sr Rachelle da-GBADJI, op.


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