domingo, 3 de abril de 2016


« Saint » Oscar Romero

www.claret.org

Le 24 mars, c’est le jour international pour le droit à la vérité en ce qui concerne  les violations flagrantes contre les droits de l'homme.  (ONU-2010)

Que signifie cette date pour l'Amérique Latine, depuis sa naissance au 6eme  siècle, jusqu'au moment où nous vivons?

En Amérique Latine, le jour de la vérité coïncide, pas par hasard, à la date où nous faisons mémoire du martyre du bienheureux Dom Oscar Romero. 
Dom Romero a été tué en 1980 pendant la dictature militaire à El Salvador.  Pour le peuple de l’Amérique Latine, Dom Oscar est saint depuis son martyre.  Les célébrations de sa mémoire s’étendent jusqu’à 23 mai, jour de sa béatification. 
Ses dernières paroles : « Le Règne de Dieu est déjà présent sur notre terre… Dieu bénit chaque effort qui améliore la vie du peuple, spécialement des victimes des injustices institutionnalisées profondément enracinées dans la société. »  L’évêque a donné sa vie pour la justice et la libération des pauvres.

Que le témoignage de nos martyrs puisse fortifier la foi du peuple pour des relations plus humaines qui favorisent la vie.


domingo, 27 de março de 2016

Résumé d’une lettre de nos sœurs irakiennes d’Ankawa

          La nouvelle magnifique de la résurrection de Jésus a sa source dans une tombe. Les femmes qui arrivent là y trouvent un jeune homme.  Des évènements importants se sont passés dans cette tombe et la communauté qui les proclame—chose surprenante—est la même qui habite les ténèbres de la tombe, dans la détresse et l’angoisse.  Mais rien ne peut empêcher que cette communauté fasse l’expérience de la puissance et de l’amour de Dieu.

          Dans le même esprit, notre communauté, qui se trouve dans la tombe avec les femmes et le jeune homme, vous souhaite une joyeuse Pâque, et vous demande de prier pour que nous ayons le courage d’annoncer la résurrection du Seigneur en Irak a notre peuple épuisé. 

          Il est vrai que la crise est moindre en ce moment, mais les gens ressentent une crise de l’âme.  En réponse, nous continuons à accompagner les personnes déplacées dans les camps, à assurer les messes, les moments de prière.  En plus, comme nous savons que l’éducation contribue à créer une société de paix, nous continuons à travaillons dans notre école (440 élèves), et nos trois jardins d’enfants (465 enfants).  Nous espérons ouvrir un centre de soins pour personnes traumatisées, une autre école dans la ville de Dohuk, et une école secondaire pour agrandir notre école élémentaire.

           Notre peuple garde peu d’espérance.  Les gens n’envisagent pas un avenir capable de sécuriser leurs vies.  Ils se réjouissent lorsqu’on libère des villes chrétiennes, mais ils ne sont pas sûrs de pouvoir vivre en sécurité s’ils y retournaient.

          Les conditions dans les camps sont toujours misérables.  On a fait des efforts de placer un certain nombre personnes dans de meilleurs locaux, mais il y en a tellement.  Bien sûr que ces conditions affectent toute la vie.

            La communauté continue d’accompagner les gens dans leurs peurs et leurs soucis.  Nous savons vivre avec l’incertitude et l’inconnu. C’est de cette façon que nous entendons l’itinérance aujourd’hui : nous sommes prêtes a partir vers ce qui nous est important, en faisant confiance au Seigneur.

             Malgré tout, nous essayons de voir des signes de l’amour et de la puissance de Dieu en comptant sur sa fidélité.

            Je termine avec la réponse d’un élève de notre écolé lorsqu’un enseignant lui a demandé ce que Jésus lui avait dit pendant la prière : « N’ai pas peur, car les anges chantent dans tes églises (en référence à son église dans la plaine de Ninive).

           Nous vous souhaitons une très bonne Pâque.

sábado, 19 de março de 2016

                           
Merci aux Sœurs et la Famille Dominicaine Canadienne
Justice et Paix
Ouverture d’un foyer 
pour accueillir les réfugiés


     Le jubilé de l’Ordre juxtaposé au jubilé de la Miséricorde ont suscité maintes initiatives au sein de l’Ordre, de  la Congrégation et dans nos différentes entités.


Actuellement, la Famille dominicaine canadienne travaille à l’ouverture d’un foyer pour accueillir les réfugiés. Les Dominicaines de la Trinité ont décidé de quitter  Montréal pour déménager leur généralat dans leur maison de Shawinigan.  Répondant à l’appel du pape François, nos sœurs souhaitent mettre leur maison généralice à la disposition des réfugiés Et pour ce faire, un comité a été mis sur pied. En plus des sœurs Raymonde Dussault, Lucille Desponts et du frère Yvon Pomerleau, on y retrouve au moins trois membres des Fraternitès dominicaines laïques. Le projet s’appellera :’’Foyer du Monde’’. Il visera à loger des familles dans un style, d’abord communautaire et à les aider à apprivoiser leur société d’accueil, à apprendre la langue française, à trouver un emploi, à s’intégrer au monde scolaire et à trouver un logement qui leur conviendrait mieux. La Province veut créer une œuvre stable qui aura saveur d’Evangile et de compassion.  Comme le rappelait le pape François, ‘’un chrétien ne bâtit pas des murs, mais des ponts’’

Évidemment, nos communautés vieillissantes n’ont pas de personnel à offrir pour tenir une telle œuvre.  La Providence faisant bien les choses, il y a trente ans, des Frères Dominicains, des sœurs de la CRSD et des Dominicaines de la Trinité s’impliquaient à la Maison-Blanche pour être à l’écoute des jeunes étudiants et étudiantes par la Pastorale universitaire.  Le 7 février dernier, la communauté chrétienne universitaire de l’Université de Montréal était en fête. A l’occasion de sa traditionnelle ‘’messe des nations’’ elle soulignait le trentième anniversaire de la fondation de la Maison-Blanche.
Pendant l’Eucharistie solennelle présidée par Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal et tout au long du souper et de la soirée,  on pouvait palper la fécondité de ce magnifique service que l’Ordre Dominicain du Canada avait rendu à ces jeunes. Non seulement plusieurs d’entre eux y ont trouvé un lieu qui pouvait les accueillir tels qu’ils étaient, avec leurs aspirations de vie et leurs inquiétudes, mais ce lieu a marqué chez plusieurs d’entre eux un tournant dans leur vie. Combien ont trouvé là, celui ou celle qui est devenu leur époux ou leur épouse. Entre les branches, on disait même que la Maison-Blanche avait été ‘’une agence matrimoniale’’…La fécondité de la Maison-Blanche ne s’arrête pas là. Certains anciens ont poursuivi leur cheminement de foi en formant des fraternités dominicaines laïques Fra Angelico,  Frassati et St-Dominique.
Ce sont eux qui avec les Dominicaines de la Trinité, de la CRSD et les Frères travaillent à l’ouverture d’un foyer pour accueillir des réfugiés. Leurs compétences professionnelles variées permettent un éventail de domaines dans lesquels ils peuvent s’impliquer. Ayant reçu beaucoup, ils veulent donner beaucoup.


Qui aurait pu penser que la création de la Maison-Blanche engendrerait, trente ans plus tard, une chaîne de collaboration  en vue de créer une autre Maison, le ‘’Foyer du Monde’’ ?


 Photos de la fête du 30e anniversaire de la Pastorale universitaire :





terça-feira, 9 de fevereiro de 2016


La Maison Commune, notre
 responsabilité
Campagne de la Fraternité Œcuménique 2016
Au Brésil, le mercredi des Cendres, sera lancée la Campagne de la Fraternité de 2016.
Dans cette Campagne toute l’Eglise et nos communautés sont impliquées. Pendant cette année, voici le thème qui sera travaillé: “La Maison Commune, notre responsabilité”, avec le slogan: “Je veux voir la droiture jaillir comme une source d'eau et la justice comme un torrent qui jamais ne tarit” Amos 5,24.
Au Brésil, l'objectif principal de l'initiative est d'attirer l'attention sur la question de l'assainissement et son importance pour assurer le développement, la santé globale et la qualité de vie pour tous, avec un regard particulier sur les enfants et les personnes les plus vulnérables.
Les choix des attitudes à l'égard de la préservation de la vie sur la planète Terre devraient être guidés par des critères cohérents avec l'objectif d'une plus grande justice et de la paix. Ces choix devraient contribuer à surmonter les inégalités et les abus contre la création. Aujourd'hui, les préoccupations et les actions qui en découlent pour l'assainissement visent à intégrer non seulement les questions de politique de santé, mais aussi la justice sociale et environnementale. Il est donc nécessaire et urgent que les actions de préservation de l'environnement s’appliquent également à renforcer la justice, en particulier pour les petits et les pauvres.
Des études estiment qu'un enfant meurt toutes les trois minutes de ne pas avoir accès à l'eau potable, à cause du manque de systèmes d'assainissement et d’une mauvaise hygiène. Des enfants souffrent d’infections gastro-intestinales et de maladies liées à des bactéries dans le pays.
Les dernières données de la NHIS (Système national d'information de l'assainissement - base de 2013) montrent que 18% de la population n’ont pas encore accès à l'eau potable.

Quelques données mondiales sur l'assainissement:

- Plus de 4.000 enfants meurent chaque année par manque d'accès à l'eau potable et à l'assainissement de base.
- En Amérique latine, les gens ont plus de téléphones mobiles que de toilettes.
- 120 millions de Latino-Américains n'ont pas accès à des toilettes.

La Campagne de la fraternité est œcuménique et progresse aussi dans d’autres pays en Amérique Latine.
Une joie de cette campagne est la participation de Misereor, de l'Eglise catholique allemande, à la coopération au développement en en Amérique latine comme elle le fait  en Asie et en Afrique. La collaboration a lieu en raison de la volonté des organisateurs de franchir les frontières.

Lire plus:

Nous pouvons trouver des compléments d’information sur cette campagne, en portugais à l’adresse suivante :
Dans cette campagne, nous allons continuer à travailler l’Encyclique du Pape François, Laudato Si. Le texte en est aussi disponible en plusieurs langues :
http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/encyclicals/documents/papa-francesco_20150524_enciclica-laudato-si.html
Rosa Maria Barboza,op


Musique avec des images : 


https://www.youtube.com/watch?v=uzjpDy2zXH0 


Tragédia de Mariana e o Hino da Campanha Fraternidade ...


 






quarta-feira, 27 de janeiro de 2016

Lettre à l’Ordre à propos de la COP 21


Mike Deeb, le représentant permanent de l’Ordre à l’ONU/Genève, nous envoie aux dominicains/dominicaines  à travers le monde cette lettre à propos de la COP21.  

Vous pouvez la lire ici :  [ces liens marchent maintenant--pardon pour le précédent !] :



sexta-feira, 8 de janeiro de 2016

Résumé d’une lettre récente d’une de nos Sœurs dominicaines d’Ankawa….

          Cette année, en plus de leur accompagnement de personnes déplacées, les sœurs ont pu préparer 400 enfants à la première Communion en 10 groupes dans des différentes villes et villages de la région de Kurdistan.

          Elles rendent grâces au Seigneur que leurs efforts pour ouvrir une école primaire ont réussi.  Elles ont pu acquérir toutes les licences nécessaires des gouvernements irakien et kurde.  L’évêque chaldéen d’Erbil, Monseigneur Warda, leur a offert un bâtiment que des organisations catholiques avaient construit sur un terrain appartenant à l’archidiocèse d’Erbil, et la Mission Pontificale l’a équipé.  Il s’y trouve maintenant environ 460 élèves, filles et garçons, et tous sont des « Internally Displaced Persons » (IDP).  Sept sœurs dominicaines travaillent à l’école avec d’autres enseignants et administrateurs, tous des IDP.  La scolarité est gratuite. Les salaires (à peu près $18.000 chaque mois) ont été payés par la Mission Pontificale cette année. Les gens sont reconnaissants pour ce projet puisque la condition des autres écoles est lamentable.  Parce qu’il existe un grand nombre d’IDP, quelques écoles doivent faire trois roulements dans la journée, avec des différents groupes pour chaque roulement.  Parfois  le nombre d’élèves dans certaines classes dépasse 80. 

          Les sœurs ont aussi ouvert un jardin d’enfants pour les IDP parce qu’il existe une grande demande.  Les familles préfèrent envoyer leurs enfants chez les sœurs dominicaines.  Il y a maintenant 440 enfants dans le jardin d’enfants  d’Ankawa.  Dans le village d’Aqra, les sœurs ont commencé un jardin d’enfant pour 50 élèves, et un autre à Kaznazanalso pour 130.  Ces jardins d’enfants sont gratuits pour les IDP.

          Les gens confrontent encore bien des défis.  Le mois dernier, 3 parents et leurs 4 enfants se sont noyés en essayant de gagner la Grèce.  Tout le monde est épuisé physiquement et psychologiquement.  Il ne semble pas y avoir de solution.  L’immigration augmente en toutes directions.  Juste avant la fin de l’année, des familles—167 personnes—ont été placées en Slovaquie, et il y en aura davantage le mois prochain.  Naturellement, cela ébranle la confiance que le christianisme peut encore avoir un avenir en Irak.  En plus, plusieurs familles quittent pour le Liban, la Jordanie et la Turquie. 

           Même s’il est triste pour les sœurs de voir quitter ces familles, elles connaissent la souffrance de celles qui restent, celles qui habitent des maisons préfabriquées, surtout en hiver puisque ces maisons ne s’adaptent pas du tout aux temps froids et aux familles nombreuses. 

          La politique récente au Moyen Orient n’est pas du tout encourageante.  Tout est incertain.  Les sœurs comprennent que les gens veulent immigrer ailleurs.   Elles prient que les portes de la miséricorde divine soient ouvertes à leurs frères et sœurs et qu’ils puissent trouver des personnes pour les accueillir.  Quant aux sœurs elles-mêmes, elles partagent le sort du petit reste afin de les soutenir intellectuellement et spirituellement.

           A l’intérieure de la communauté, les sœurs sont reconnaissantes a ceux qui les ont aidé à acheter une maison qui facilite un meilleur environnement pour les jeunes sœurs en formation.  Les sœurs sont en train de planifier leur chapitre général de juillet 2016.


           Elles nous demandent de continuer à prier afin que Dieu les éclaire et leur accorde la sagesse de pouvoir discerner sa volonté malgré toutes les difficultés et les pressions de leur vie quotidienne.

sábado, 19 de dezembro de 2015

Avec Sœur Pascale Arfeux nous souhaitons la paix à notre monde et partageons avec vous ce message de Noel.  



JE ME DISAIS...:

Dieu peut il entendre ces cris des hommes assoiffés de Dignité ?
Pourrait-Il être sourd à cette clameur du plus profond de l’humanité blessée ?

J’ai vu des salariés se mobiliser pour refuser le diktat des marchés, j’ai vu des femmes mendier sur le trottoir, les yeux baissés. J’ai vu des usines arrêtées par des ouvriers révoltés. J’ai vu des jeunes rôder dans les rues, sans savoir où aller,

Et je me disais: je ne peux rester sur le bord du trottoir, les bras croisés à regarder le monde dériver et s’écarteler. Dieu m’appelle aussi à agir pour un monde d’Humanité.

Ils ont combattu et battu le pavé pour défendre les Libertés .La veuve et l’exilé ont trouvé Humanité dans l’association de quartier. J’ai résisté avec les sans-papiers, les sans-emplois et les sans-droits .Tu as promené la grand-mère du quartier, Vous avez visité les prisonniers. Nous avons résisté ensemble à la peur, nous ne voulons pas céder à la terreur.

Et je me disais: voici Noël, n’est ce pas le temps d’aimer? Le temps de la Justice et de la Paix, le temps qui ouvre un monde de Fraternité, allons nous nous laisser approcher par Cet Homme si passionné qui appelle le rêve à devenir réalité ? 

Dans mon quartier, j’ai vu des enfants heureux de se retrouver en club ACE pour inviter leur copain handicapé à partager leur goûter et prendre le temps de se parler. J’ai vu des jeunes avec la JOC de la cité, décidés à agir pour sensibiliser d’autres jeunes à la vie de leur quartier .J’ai vu des familles mobilisées pour accueillir les exilés, les aider à s’intégrer, à apprendre le français et défendre leur Dignité.

Et je me disais: l’Espoir existe je l’ai rencontré, dans le refus de se résigner et d’accepter la culture du déchet, dans l’appel à résister à être traité comme un homme-objet, l’appel à ouvrir un monde de Liberté, Alors…existe-il- une Source où puiser ce souffle d’Humanité ?

J’ai longtemps, longtemps, cherché. J’ai ouvert les Évangile, et j’ai découvert un Nouveau-né. Je me suis approché de cet Homme-Jésus. La Force de Dieu se tenait en Lui. Son message était Justice et Paix, Respect pour tous et Dignité…
 J’ai été saisi par Son Humilité et Sa profonde Humanité. J’ai vu l’Esperance qu’Il suscitait. J’ai rencontré des hommes et des femmes qui témoignent de la force irrésistible du Bonheur qu’Il transmet. J’ai vu qu’au cœur des peuples, des usines et des cités, c’est le même appel à se libérer de ce qui opprime l’humanité

Et j’ai compris que Son Message est folie, capable de susciter toutes les utopies. J’ai compris que cet Homme en qui Dieu à mis tout son Amour a besoin de fous pour la révolution de l’Amour

ET SI ON SE DISAIT : 

C’est Noël ! Ensemble, faisons Naître un Monde Nouveau ! 
                                                                                                           Message de Noël  2015

                                                                                                             - Mission Ouvrière